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La cession d’un fonds de commerce est une étape majeure dans la vie d’une entreprise. Faut-il appliquer la TVA sur la transaction ? Dans quels cas peut-on bénéficier d’une exonération ?
L’article 257 bis du Code général des impôts (CGI) permet, sous certaines conditions, d’éviter l’application de la TVA en cas de transmission d’une activité économique autonome. Mais cette règle ne s’applique pas systématiquement. Qu’en est-il lorsque l’on cède uniquement certains éléments du fonds de commerce, comme la clientèle ou une marque ?
Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur l’application de la TVA lors d’une cession d’entreprise.
L’article 257 bis du CGI prévoit une dispense de TVA pour les livraisons de biens et prestations de services réalisées entre assujettis, lorsqu’elles interviennent dans le cadre de la transmission d’une universalité de biens (totalité ou partie d’une entreprise).
L’objectif est d’éviter que la TVA ne constitue un frein à la transmission d’entreprises en facilitant la reprise d’une activité économique.
Pour bénéficier de cette exonération, la transmission doit :
Attention : Si la transaction ne respecte pas ces critères, elle sera soumise à la TVA au taux normal de 20 %.
Selon la jurisprudence européenne (CJUE, arrêt Zita Modes SARL, C-497/01), une universalité de biens correspond à un ensemble d’actifs corporels et incorporels constituant une entité économique autonome.
Il ne s’agit donc pas uniquement de transférer un stock ou des équipements, mais bien une activité capable d’être poursuivie par l’acquéreur.
En résumé : Pour bénéficier de l’exonération, il faut céder une activité, et non des biens isolés !
Si la cession ne concerne pas l’ensemble du fonds mais seulement certains éléments (clientèle, marque, matériel), l’article 257 bis ne s’applique pas systématiquement. Il faut alors distinguer les situations.
Les éléments incorporels constituent souvent l’essence d’un fonds de commerce.
Lorsqu’ils sont cédés séparément, la TVA s’applique dans la majorité des cas.
Toutefois, la TVA ne s’applique pas si la cession est soumise aux droits d’enregistrement.
Les actifs matériels du fonds de commerce (stocks, mobilier, équipements) suivent des règles différentes :
Cas particulier des immeubles inscrits en stock : Si un immeuble est cédé seul, sans transmission d’activité, la TVA est due. En revanche, si la cession fait partie d’une transmission d’activité, elle peut être exonérée.
Conseil : Il est essentiel de bien identifier la nature des éléments cédés pour éviter des erreurs de traitement fiscal, surtout lorsqu’il est question d’une cession d’immeubles.
Certaines transactions échappent à la dispense de TVA, même si elles concernent une activité économique.
Cas où la TVA s’applique :
Exemple pratique :
Une entreprise vend son restaurant, mais l’acquéreur ne prévoit pas de l’exploiter et souhaite uniquement récupérer le matériel pour un autre projet. Dans ce cas, la TVA s’applique, car il ne s’agit pas d’une transmission d’universalité.
L’application de la TVA lors d’une cession de fonds de commerce dépend de nombreux critères.
Grâce à l’article 257 bis du CGI, il est possible d’éviter l’application de la TVA, mais uniquement si la transmission concerne une activité économique autonome et que l’acquéreur en poursuit l’exploitation.
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