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Dans l'industrie cinématographique, la relation entre un Producteur Délégué et un Producteur Exécutif soulève des enjeux fiscaux, notamment en matière de TVA.
Lorsqu'un Producteur Exécutif engage des dépenses pour le compte du Producteur Délégué, il est essentiel d'en comprendre l'impact sur la facturation et le traitement fiscal des transactions.
Le producteur exécutif fournit des services de gestion de la production cinématographique. À ce titre, il facture ses prestations au producteur délégué avec application de la TVA. Cette facturation ne pose pas de difficultés particulières puisqu'elle suit les règles classiques de la TVA applicables aux prestations de services.
Les coûts engagés par le producteur exécutif pour le compte du producteur délégué se divisent en deux catégories :
Ces dépenses sont considérées comme des débours.
Ainsi, elles doivent être enregistrées dans des comptes de passage.
Le remboursement de ces sommes par le producteur délégué est hors champ d'application de la TVA.
Un document de reddition de comptes est indispensable pour justifier ces opérations.
Ces dépenses relèvent de l'activité propre du producteur exécutif.
Elles doivent être refacturées avec application de la TVA comme un intermédiaire opaque.
En matière de TVA, la notion d'intermédiaire est essentielle pour déterminer le traitement fiscal des dépenses engagées par le producteur exécutif :
Pour être reconnu comme intermédiaire transparent, au moins l'une des conditions suivantes doit être remplie (BOI-TVA-CHAMP-10-10-40-40, § 20 - voir notre article à ce sujet) :
Si ces conditions ne sont pas remplies, le producteur exécutif est considéré comme opaque et doit facturer la TVA sur toutes les sommes perçues.
Une documentation rigoureuse est indispensable pour assurer la conformité des opérations avec la réglementation fiscale en matière de TVA. Il est recommandé d’établir plusieurs documents clés :
Le producteur exécutif ne doit pas déduire la TVA sur les charges engagées pour le compte du producteur délégué, car elles ne lui appartiennent pas fiscalement. Ces dépenses doivent être comptabilisées comme des débours et ne doivent pas impacter la TVA déductible du producteur exécutif. Une gestion comptable rigoureuse est essentielle pour éviter tout risque de redressement fiscal.
Les avances de fonds versées pour financer la production ne constituent pas une prestation taxable et ne doivent donc pas donner lieu à une facturation avec TVA. Afin d’éviter toute requalification par l’administration fiscale, il est conseillé de :
Une bonne organisation documentaire et comptable permet d’assurer la transparence des flux financiers et d’éviter les litiges fiscaux.
Le traitement fiscal des dépenses dans le secteur cinématographique et plus particulière des producteurs dépend de la nature des opérations et du rôle du producteur exécutif.
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Avocat associé
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